Comment les services fiscaux français s’y prennent pour faire couler les entreprises…

A l’annonce du matraquage fiscal de ces derniers jours, David Cameron répondit :

 » Quand la France instituera un taux de 75% pour la tranche supérieure de l’impôt sur le revenu, nous déroulerons le tapis rouge, et nous accueillerons plus d’entreprises françaises, qui paieront leurs impôts au Royaume-Uni »

https://www.lefigaro.fr/impots/2012/06/19/05003-20120619ARTFIG00521-cameron-ouvre-les-bras-aux-riches-qui-fuient-la-france.php

Si les états sont obligés d’augmenter les impôts, ce n’est pas par hasard. C’est voulu :

« C’est ainsi que l’on a assisté sans pouvoir faire quoique ce soit, à ce scandale que fut de prêter 1 000 milliards d’euros aux banques privées au taux de 1% alors qu’à l’Espagne et à l’Italie on leur demandait de payer 10 fois plus cher d’intérêt ? Pourtant, sans changer les traités européens, la banque centrale européenne, si elle n’a pas le droit d’aider directement ces pays, peut par contre prêter à 1%, à la banque européenne d’investissement, pour que celle-ci leur prête à 1,1% !  On retrouve ce piège avec la fameuse loi du 3 janvier 1973. Cette loi n’interdit pourtant pas à la Banque de France de faire ce que la loi appelle des « avances » à taux nuls à l’état, avances qui sont parfaitement encadrées. Cette loi interdit juste au Trésor d’être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France, ce qui peut être contourné par le fait que la Banque de France peut agir sur le marché secondaire. » (Extraits de cet article).

Revue de la Chambre Régionale des Métiers de Bretagne : « Une restauration exceptionnelle qui sert d’exemple lors des formations »

 

Un exemple parmi tant d’autres : celui du manoir de Toulbodou, dont sa restauration eut les honneurs de la revue de la Chambre Régionale des Métiers de Bretagne :

Quelques jours avant Noël 2005, la dizaine d’entreprises ayant participé à sa restauration, reçut une lettre d’un inspecteur des impôts, Didier Nicolas. Il envisageait de modifier le taux de TVA sur les travaux effectués, étant donné leur « amplitude ». Est-il nécessaire de rappeler, qu’un artisan, fait aussi office de percepteur bénévole, en collectant la TVA acquittée par son client, pour le service des impôts.

Ce qui fut incroyable, cette différence de TVA sur 3 ans de travaux, passant de 5,5% à 19,60%, ne fut  demandée d’être payée qu’aux entreprises. Pourtant, comme le dit plus tard le député de la 6ème circonscription du Morbihan, M. Jacques Le Nay, « On ne peut pas demander à un artisan de payer ce qu’il n’a pas reçu. »

 

Les conséquences de ce vol manifeste, mais permis par la loi, ne tardèrent pas à arriver :

La principale société touchée, qui faisait travailler 12 personnes, dut fermer. Une autre qui en comptait 7, passa à 2. L’une des employées, qui venait de trouver un autre emploi, se suicida dans sa nouvelle entreprise. Un autre se trouva en arrêt maladie pendant plus d’un an… etc

D’autre part, cet inspecteur, grandement responsable de cette hécatombe sociale, était protégé par sa hiérarchie.  Une simple erreur de calcul de son fait, de 2.522 €, ne fut pas reconnue. La direction départementale des finances publiques, représentée ici par Hélène Cisse, refusait même d’en discuter. Il y avait indubitablement mauvaise volonté des services fiscaux.

On a véritablement l’impression quand on étudie ce dossier, qu’ils se servent intentionnellement d’un code quasiment illisible pour piéger les artisans. Ils semblent être plus inspirés par des considérations de répression et de rendement. Les vérificateurs cherchent les motifs de redressement par tous les moyens plutôt qu’à juger en toute impartialité. Les textes sont si flous que l’arbitraire administratif ne peut que régner dans leur interprétation. Ce qui nourrit une réelle insécurité juridique.

Pourtant, devant les membres d’un juré, l’affaire se serait arrêtée net. On ne pouvait bien évidemment pas demander à des « percepteurs bénévoles » de payer de leur poche une somme qu’ils n’avaient pas reçue. Les médias, qui à l’époque, s’étaient emparé de cette histoire rocambolesque, FR3, Ouest-France en page régionale, Le Télégramme et bien d’autres revues défendant notre patrimoine culturel, ne purent que constater les faits et s’en offusquer. Même les suggestions de la Chambre des Métiers du Morbihan ne furent pas écoutées.

 

Le pauvre entrepreneur qui venait d’apprendre le suicide de son ancienne employée, demanda alors de passer devant le Tribunal Administratif.

Bien lui en a pris, car l’erreur  de calcul dénoncée vainement jusqu’à maintenant,  fut soudainement, comme par miracle, corrigée et avalisée par le Tribunal. En dépit de cela, celui-ci ne put dédouaner  les entreprises, du paiement de cette TVA supplémentaire, étant donné que la loi ne s’y opposait nullement.  Seul le ministre de l’époque, Jean François Copé, aurait pu stopper les poursuites.  S’il changea cette loi cynique en 2006,  ne mettant plus entièrement sur le seul dos de l’artisan, ce changement de qualification de TVA, il n’éprouva pas le moins du monde, le besoin de régler les procédures en cours. A l’heure qu’il est, les entreprises attendent toujours la réponse promise du Ministère des Finances.

Mais là ou cela devint franchement morbide, fin mai 2012, l’entreprise qui jusqu’à maintenant peinait à rester en vie, recevait son coup de grâce. Une autre lettre d’Hélène Cisse, lui exigeait le paiement de la TVA, en lui supprimant à nouveau l’erreur de calcul si difficilement avouée par le service des impôts. Elle s’opposait ainsi au jugement du Tribunal Administratif !

 

Détail de la porte d’entrée principale sculptée par l’entreprise poursuivie par le fisc

 

Bien entendu, l’erreur est humaine :

Mais est-il normal et juste de n’en réclamer le paiement qu’à l’entrepreneur ? Pourquoi donc Didier Nicolas et Hélène Cisse ne paieraient-ils pas, eux aussi de leur poche, leurs erreurs ? En d’autres termes, l’égalité entre les êtres, ne serait dans nos sociétés  qu’un vain mot…

 

 

La fin de cette histoire, on ne la connaît pas :

Il reste à attendre le résultat d’une procédure devant la Cour Administrative d’appel de Nantes à l’encontre du Ministre de l’Économie et des Finances. Un remake en somme d’un pot de fer se battant contre un pot de terre. Mais en attendant, la somme est redevenue exigible. Aussi,  si vous entendez par les médias, qu’un huissier venu vider une maison de son contenu, s’est fait agresser par un artisan, vous saurez maintenant pourquoi.

 

Quel avenir se cache-t-il derrière cette porte pour cette petite entreprise bretonne matraquée injustement par le service des impôts ?

 

Aux dernières nouvelles, l’entreprise après avoir subi deux mois de suite, un blocage de compte, dû fermer pour force majeure, étant dans l’impossibilité de payer ses salaires et charges sociales. N’ayant pas le droit au chômage, la seule voie de sortie pour cet entrepreneur serait de pouvoir être accepté en prison. Il y serait au moins logé et nourri. Pendant ce temps, le sieur Didier Nicolas reste non responsable de ses erreurs et toujours conseillé en communication à la mairie de Plescop !  A croire que cette commune adore s’entourer de rapaces !

D’autre part, comme-ci la répression étatique n’était pas  suffisante, une demande fut transmise à la « Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne ». Pourquoi ? Pour recevoir des informations sur ce blog ! Sur ceux qui y  déposent des commentaires ! La liberté d’expression serait-elle aussi en danger ? Il n’y a pas de doute, nous approchons de plus en plus vers cet état orwéllien si bien décrit dans le livre « 1984 » !

(Bien entendu, il n’est pas question de donner l’identité des intervenants. Il y a manifestement ici un abus de droits ! Aucun crime n’a été commis et les faits relatés ne sont malheureusement que la stricte réalité.)

153 commentaires sur “Comment les services fiscaux français s’y prennent pour faire couler les entreprises…

  1. Willy dit :

    Le bêtisier des impôts :

    « A compter du 1er septembre, les guichets seront ouverts avant la fermeture »

    « À zéro franc près, nous obtenons le même résultat que vous  »

    « Ce total de 5.000 F étant à diviser par deux, le résultat est donc : 1327.60 »

    « Cette période de trois mois peut être prolongée d’un mois, soit un total de six mois  »

    « Compte tenu de ce long retard, la pénalité applicable se monte a :0,15F »

    « Dès réception de votre lettre, nous attendrons immédiatement pour y répondre  »

    « En cas de désaccord, un accord devra être trouvé… »

    « En cas de veuvage, les deux conjoints doivent signer une déclaration commune  »

    « Il s’agit là d’une toute nouvelle taxe inventée par nos services  »

    « Joindre impérativement un relevé d’identité bancale  »

    « Joindre les pièces nécessaires au reglement, a savoir: TOUTES PIECES NECESSAIRES AU REGLEMENT »

    « La colonne B est réservée aux utilisateurs de la colonne C… »

    « La location de scooters des mers (voir votre facture) ne rentre pas dans la rubrique « biens immobiliers »

    « La mensualité peut être payable annuellement  »

    « La nationalité ne peut pas être différente du sexe  »

    « La profession de manutentionnaire que vous exercez n’est pas considérée comme un vrai métier  »

    « L’agent de l’administration effectuera la vérification de votre propre matériel informatique, à condition qu’il en soit capable  »

    « L’article 15 (définitivement supprimé) est parfaitement clair  »

    « L’augmentation de votre loyer étant supérieure au taux d’indexation prevue par la loi, il vous reste la solution de demenager »

    « L’augmentation doit correspondre précisément à une réduction  »

    « Le but de cette vérification est en fait de pratiquer une vérification  »

    « Le cachet de la poste fait bien foi que vous n’avez jamais envoyé ce courrier  »

    « Le chômage, même non rémunéré, est une source de revenus  »

    « Le contrôleur s’est aperçu que vos costumes, déclarés comme frais professionnels, étaient de taille toute petite, c’est à dire pour un enfant de 8 ans  »

    « Le décès de votre conjoint n’implique pas qu’il habite encore chez vous  »

  2. Sophie dit :

    Le Conseil constitutionnel, qui a censuré dans la loi “Sapin 2” une disposition obligeant les multinationales à plus de transparence, a-t-il rendu une décision scandaleuse ? C’est ce qu’affirment des organisations comme Oxfam et CCFD-Terre Solidaire qui, dans un communiqué,
    https://www.oxfamfrance.org/communique-presse/justice-fiscale/lutte-contre-levasion-fiscale-coup-darret-porte-par-conseil
    parlent de “coup d’arrêt” à la lutte contre la fraude fiscale et de “signal désastreux” alors que la France accueille cette semaine un sommet international sur la transparence (Open Government Partnership).

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    La disposition visée obligeait les grands groupes à publier leur “reporting fiscal pays par pays” en vue de limiter les risques de manipulations fiscales frauduleuses : les bénéfices et les impôts qu’ils payent partout dans le monde, y compris dans les paradis fiscaux.

    Pour le Conseil constitutionnel, cette disposition risque de donner trop d’information à la concurrence et donc de la favoriser. Il a donc, le 8 décembre, estimé qu’elle était “une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre”.
    http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/les-decisions/acces-par-date/decisions-depuis-1959/2016/2016-741-dc/communique-de-presse.148311.html

    Les dix Sages (dont Laurent Fabius, Lionel Jospin, Valéry Giscard d’Estaing, Michel Charasse) n’étaient pas obligés de trancher ainsi : la liberté d’entreprendre, selon sa propre jurisprudence, n’est ni générale, ni absolue. Elle peut être écornée si l’intérêt général l’exige. Ainsi, l’impôt nuit sans doute à la liberté d’entreprendre, mais il n’est pas anticonstitutionnel (dieu merci). De même, les entreprises publient leurs comptes nationaux au registre du commerce, sans qu’on ne considère cela comme une mesure attentatoire à leur liberté.

    Le Conseil constitutionnel s’était déjà discrédité en laissant passer le traité de Maastricht, en 1992, alors que ce texte violait deux principes : la souveraineté nationale et la séparation des pouvoirs. Il aurait dû démissionner en bloc pour protester : il ne l’a pas fait.

    Comme autre interprétation étrange par rapport à notre constitution, la décision du 22 janvier 1999, qui accordait à Chirac l’impunité pour les actes commis avant son élection, est un chef-d’œuvre : personne n’avait rien demandé au Conseil, et sa décision était contraire à l’article 68 de la constitution. En fait, c’était un deal entre Chirac et Dumas, ce qui n’a pas empêché celui-ci de devoir démissionner deux mois plus tard.

    En fiscalité, le niveau de manipulation du gouvernement est vraiment impressionnant !
    https://fr.sputniknews.com/economie/201910041042208950-fiscalite-niveau-manipulation-gouvernement-impressionnant/

  3. Patrick dit :


    Fraude fiscale des particuliers : Bercy enclenche la traque par algorithme :
    http://www.numerama.com/politique/306112-fraude-fiscale-des-contribuables-bercy-enclenche-la-traque-experimentale-par-algorithme.html
    ‘Travail au noir’, un documentaire de 2015 qui n’ose pas dénoncer l’U.E. bien responsable de son augmentation. Pendant que les multinationales payent très peu d’impôts grâce aux paradis fiscaux européens, Bruxelles à permis les travailleurs détachés (plus de 500 000 en 2018, surtout dans le BTP) dont les charges sociales sont versées aux pays d’origine et non à l’URSSAF. L’immigration encouragée par l’Europe, développe le travail clandestin.

    Le trafic de migrants venant d’Europe de l’est :

    Grâce aux aides covid pour les entreprises, certains ont escroqué des millions d’euros à l’état, comme un influenceur sur Snapchat et Instagram. Mais en rentrant en France, il s’est fait arrêter par la police :

  4. Damien dit :


    Si sous l’Ancien Régime, un paysan consacrait entre vingt et trente jours de travail au paiement de l’impôt, aujourd’hui la « libération fiscale » du citoyen est en juillet !
    https://www.lepoint.fr/monde/ou-va-le-monde-pierre-beylau/fiscalite-vive-l-ancien-regime-05-11-2014-1878801_231.php

    Les abus fiscaux de Bercy sont inimaginables. Jean Nouailhac dans un article du magazine LE POINT de ce 02 janvier 2018, les dénonce !

    70 % des primes de ces hauts fonctionnaires « n’ont aucune base légale et ce pourcentage atteint 100 % dans le service des impôts (hors cadastre), et une grande partie de ces primes ne sont pas déclarées dans les déclarations d’impôts ».

    104 des 150 plus hautes rémunérations de Bercy sont perçues par des cadres supérieurs de la Direction générale des finances publiques (DGFIP), lesquels touchent une moyenne de 202 000 euros par an, contre 175 000 pour ceux du contrôle budgétaire. S’agissant de moyennes, on peut aisément imaginer ce que peuvent être les sommets !

    Olivier Babeau, le jeune professeur d’économie de Bordeaux, dans son dernier essai L’Horreur politique. L’État contre la société (Les Belles Lettres, 2017), nous avait appris que Bercy comptait « à lui seul 193 des 219 fonctionnaires les mieux payés de France », et que « les administrateurs des finances y gagnent entre 15 000 et 20 000 euros par mois »

    A comparer aux ministres qui émargent à 10 000 euros brut alors que le Premier ministre ainsi que le président sont à 15 000.

    Le problème s’est encore aggravé en cette fin d’année avec la découverte par l’ancien député socialiste René Dosière, le « Monsieur Propre » des dépenses publiques, que les salaires des conseillers du gouvernement Philippe avaient augmenté de plus de 20 % par rapport à ceux du gouvernement Valls en 2016. La France est super endettée, les entreprises ferment, le chômage augmente mais les conseillers du gouvernement Macron s’en mettent plein les poches. On comprend cette augmentation sans fin des impôts.

    Nous avons clairement affaire à une clique de privilégiés qui se croient tout permis, qui se pensent au dessus des lois qu’ils appliquent durement au citoyen ordinaire et qui profitent impunément, de manière abusive, de l’argent gratuit extorqué au contribuable !

    Et pour extorquer d’une manière plus indolore les impôts et en mettant les frais de recouvrement sur les entreprises, ils n’ont trouvé rien de mieux que le prélèvement à la source avec l’individualisation des dossiers (la fiche de paie est individuelle, le foyer fiscal disparait) et la surtaxation de tout ce qui n’est pas délocalisable et improductif (une demande qui avait été faite par Bruxelles) :

    Depuis le 1er janvier 2019, ce sont donc les Urssaf et l’Agirc-Arrco qui collectent à présent l’impôt pour le compte de l’Etat. Les premières erreurs arrivèrent : L’Agirc-Arrco s’était mise à appliquer un taux supérieur à celui qui avait été choisi. Les indépendants de leur côté, furent directement prélevés sur leur compte bancaire par les Urssaf. Pourquoi donc confier à des entreprises privées une mission souveraine : le recouvrement de l’impôt ? On retombe dans les travers de l’Ancien Régime. Les Fermiers Généraux qui étaient chargés de les récolter, ne les restituaient qu’après un certain temps, les faisant ainsi fructifier pour leur compte. D’autre part, le prélèvement à la source permet d’augmenter bien plus facilement les taxes et cotisations sociales, ce qui va entrainer plus de faillite et plus de fraude. L’optimisation fiscale des multinationales organisée par Bruxelles, va tenter plus d’une petite entreprise. Celle-ci aura intérêt à se créer à l’étranger. Mais voilà, depuis le 1er janvier 2019, un « mini-abus de droit » pourra être lourdement sanctionné et impliquer les experts-comptables, avocats ou notaires. Il est même prévu de rendre public le nom des « fraudeurs ».

  5. Hector dit :

    La corruption en France :

    Le problème, il y a aussi un dysfonctionnement judiciaire. . Il résulte d’une technique érigée en science exacte, régie par des lois écrites et non écrites auxquelles sont initiés des acteurs, les uns opérant en col blanc dans le domaine économique et financier, les autres, officiant en robe noire dans le domaine judiciaire. Tous défendent une même communauté d’intérêts et tous sont issus de sanctuaires élitistes qui les « dressent » à l’art subtil de la spoliation crapuleuse assurée d’impunité par la perversion des décisions judiciaires. Justement, Ernest Pardo, chef d’entreprise et expert en dysfonctionnement judiciaire, présente ici son ouvrage sur ‘La supercherie judiciaire – De la criminalité en col blanc à la criminalité en robe noire’.

    La chaîne BFMTV et sa maison mère Next RadioTV de l’israélien Patrick Drahi détournent à grande échelle l’argent destiné à la solidarité nationale en filant vers les paradis fiscaux, grâce à la passivité complice de l’Etat. Ce n’est certainement pas avec Macron, qui doit beaucoup au Groupe Altice, que ce traitement de faveur va changer.

    La Drahisphère : Rien qu’en 2017, 36 millions non imposables qui s’envolent vers le Luxembourg.

    Par contre voilà ce que rapportent les Français à l’état : à noter l’augmentation de 52,94% de la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) !

    Journaliste, fondateur en 1999 du Rassemblement des contribuables français, sous l’étiquette duquel il tente de se présenter à la présidentielle en 2002, 2007, 2012 et 2017 … sans être parvenu à réunir les 500 signatures nécessaires, créateur en 2004 de Nicolas Miguet & Associés, une société spécialisée dans l’édition de presse économique, politique et financière, indépendante de toutes publicités et des grands groupes cotés, Nicolas Miguet est un homme aux vies multiples, qui n’a pas peur de la controverse :
    https://www.francesoir.fr/videos/face-face-nicolas-miguet

    L’association ATTAC a décidé de remettre les pendules à l’heure à travers cet ouvrage ‘Impôts : Idées fausses et vraies injustices’, présenté ici par Ophélie Vildey :

    Mais il y a plus grave, Macron et son gouvernement ont signé l’Ordonnance n° 2022-533 du 13 avril 2022 définissant la nature, les conditions et les modalités d’octroi de privilèges, immunités et facilités à des organisations internationales, des agences décentralisées de l’Union européenne et à certaines associations ou fondations. C’est une atteinte d’une extrême gravité à la souveraineté de la France. La porte ouverte à tous les abus, tous les trafics, tous les dangers sous couvert d’une totale immunité puisque cette ordonnance permet à des entités étrangères de s’installer sur notre territoire, de se livrer à leurs activités en se plaçant au-dessus de la loi française. Des avantages exorbitants accordés sur un simple décret du Conseil d’État :
    I. – Une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er jouit de la capacité juridique sur le territoire de la République française. Elle peut notamment contracter, acquérir ou aliéner des biens immobiliers et mobiliers et ester en justice.
    II. – Sont octroyés à une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er les privilèges, immunités et facilités suivants :
    1° L’inviolabilité des locaux, des biens, des archives, des documents, de la correspondance et de la valise diplomatique ;
    2° L’immunité de juridiction, sous réserve des dispositions de l’article 7 ;
    3° L’immunité d’exécution pour les biens et avoirs de l’organisation ;
    4° L’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée sur les livraisons de biens et les prestations de service destinés à son usage officiel, le cas échéant dans les limites et conditions fixées par les conventions internationales instituant l’organisation et, dans tous les cas, dans les limites et conditions fixées par la législation fiscale française ;
    5° L’exonération de la taxe foncière sur les propriétés bâties, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et de la taxe sur les locaux à usage de bureaux pour les locaux que l’organisation occupe au titre de ses activités officielles et dont elle est propriétaire, ainsi que, pour les seules places de stationnement réservées à des véhicules immatriculés en série privilégiée desservant des locaux affectés à son usage officiel et dont elle est propriétaire, de la taxe sur les surfaces de stationnement ;
    6° L’exonération de la taxe d’habitation pour les locaux affectés à l’usage officiel de l’organisation internationale ;
    7° L’exonération des droits de mutation lors de l’acquisition d’un bien immobilier destiné à l’usage officiel de l’organisation internationale ;
    8° L’exonération des droits de douane et taxes à l’importation des marchandises et services nécessaires aux activités de l’organisation internationale ;
    9° L’exonération des taxes à l’introduction de marchandises ou de services destinés à son usage officiel, le cas échéant dans les limites et conditions fixées par les conventions internationales instituant l’organisation et, dans tous les cas, dans les conditions fixées par la législation fiscale française ;
    10° L’exonération de taxes sur l’achat de véhicules de service ;
    11° L’exonération des droits de douane et taxes sur l’importation de véhicules destinés au service ;
    12° L’exonération de la taxe sur les certificats d’immatriculation des véhicules immatriculés en série privilégiée ;
    13° L’exonération des droits de douane et taxes sur l’achat de carburant et fioul domestique de chauffage ;
    14° L’exonération des droits de douane et taxes sur l’achat de vins et d’alcools dans les limites d’un quota annuel suivant le nombre de membres privilégiés rattachés à l’entité ;
    15° La libre disposition des fonds, devises, numéraires et valeurs mobilières ;
    16° Le droit de faire usage d’un drapeau et d’un emblème ;
    17° Les facilités d’immatriculation des véhicules affectés à l’usage officiel de l’organisation internationale ;
    18° La liberté de communication ;
    19° Le droit de délivrer des laissez-passer et de les faire reconnaître par les autorités françaises comme des documents de voyage.

    Article 3 :
    I. – Sont octroyés aux fonctionnaires d’une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er les privilèges, immunités et facilités suivants :
    1° L’immunité de juridiction pour les seuls actes accomplis dans l’exercice de leurs fonctions officielles, y compris leurs paroles et écrits pour lesquels cette immunité perdure à l’expiration de leurs fonctions ;
    2° L’exonération de l’impôt sur le revenu sur les traitements et salaires versés en France par l’organisation internationale. Les fonctionnaires concernés demeurent soumis à l’obligation de déclarer leurs revenus exonérés aux autorités françaises compétentes ;
    3° L’exemption de toute obligation relative au service militaire et de tout autre service obligatoire en France ;
    4° L’exemption des mesures restrictives à l’immigration et des formalités d’enregistrement des étrangers, y compris pour leurs conjoints et les membres de leur famille vivant à leur charge tels que définis à l’article 16 ;
    5° Les facilités d’entrée et de séjour sur le territoire de la République française selon les procédures en vigueur, y compris pour leurs conjoints et les membres de leur famille vivant à leur charge tels que définis à l’article 16, sous réserve de l’application des règlements de quarantaine ou de santé publique en vigueur. Les conjoints sont autorisés à exercer toute forme d’activité professionnelle salariée, à condition de remplir les conditions législatives et réglementaires exigées pour son exercice, sauf si des considérations d’ordre public ou de sécurité nationale s’y opposent ;
    6° Les mêmes facilités de change que celles qui sont accordées aux membres des missions diplomatiques accréditées auprès du Gouvernement de la République française ;
    7° Le droit d’importer en franchise de droits et de taxes leur mobilier et leurs effets personnels dans un délai de six mois suivant leur établissement en France dans le cas où ils résidaient au préalable à l’étranger ;
    8° Le droit d’importer la première année suivant leur établissement en France leurs véhicules automobiles en franchise de droits et de taxes sous le couvert d’acquits avec dispense de caution ;
    9° La liberté de communication, de déplacement et de circulation.
    II. – La personne qui exerce les fonctions de direction sur le territoire français d’une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er bénéficie, ainsi que les membres de sa famille dont elle a la charge tels que définis à l’article 16, de privilèges, immunités et facilités identiques à ceux accordés aux agents diplomatiques accrédités auprès du Gouvernement de la République française et aux membres de leur famille dans les conditions prévues par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961.

    Article 4 :
    Les représentants d’Etats membres auprès d’une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er bénéficient, pendant l’exercice de leurs fonctions et au cours de leurs voyages à destination ou en provenance du lieu d’une réunion organisée par celle-ci, des privilèges, immunités, facilités suivants :
    1° Immunité d’arrestation ou de détention et de saisie de leurs bagages personnels et immunité de toute juridiction en ce qui concerne les actes accomplis par eux dans l’exercice de leurs fonctions officielles, y compris leurs paroles et écrits pour lesquels cette immunité perdure à l’expiration de leurs fonctions ;
    2° Inviolabilité de tous papiers et documents ;
    3° Droit de faire usage de codes et de recevoir des documents ou de la correspondance par courriers ou par valises scellées ;
    4° Exemption pour eux-mêmes et pour leurs conjoints de toutes mesures restrictives relatives à l’immigration, de toutes formalités d’enregistrement des étrangers et de toutes obligations de service national ;
    5° Mêmes facilités en ce qui concerne les restrictions monétaires ou de change que celles qui sont accordées aux représentants de gouvernements étrangers en mission officielle temporaire ;
    6° Mêmes immunités et facilités en ce qui concerne leurs bagages personnels que celles qui sont accordées aux membres des missions diplomatiques d’un rang comparable ;
    7° Exemption, au titre des périodes pendant lesquelles ils se trouvent sur le territoire français dans l’exercice de leurs fonctions afin de participer aux réunions convoquées par l’organisation internationale, d’un impôt quelconque dont l’incidence est subordonnée à la résidence de l’assujetti.

    Article 5 :
    I. – Sous réserve qu’ils soient couverts pour chacun de ces risques par le régime particulier de l’organisation, les membres du personnel d’une organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er qui travaillent en France bénéficient d’une exemption d’affiliation au régime obligatoire de sécurité sociale français pour la couverture des risques :
    1° Vieillesse ;
    2° Prestations familiales ;
    3° Maladie, maternité, paternité ;
    4° Invalidité ;
    5° Accidents du travail et maladies professionnelles.
    L’organisation internationale et son personnel sont exemptés des cotisations obligatoires afférentes aux risques pris en charge par le régime particulier sur les salaires et revenus issus de leur activité.
    Pour les risques qui ne sont pas couverts par le régime particulier de l’organisation internationale, les membres du personnel sont affiliés par celle-ci au régime général de sécurité sociale français.
    L’exemption prévue au premier alinéa s’applique dans les mêmes conditions aux membres de la famille à la charge du membre du personnel.
    Sont exclus de cette exemption les membres de la famille qui exercent en France une activité salariée ou y sont réellement et effectivement travailleurs indépendants. Ils sont affiliés à ce titre au régime de sécurité sociale français.
    Les personnes exemptées ne bénéficient pas des prestations prévues par la législation française pour les risques couverts par le régime particulier de l’organisation internationale.
    Le décret mentionné à l’article 1er précise les risques pour lesquels l’exemption s’applique.
    II. – Les membres du personnel de l’organisation internationale répondant aux conditions prévues à l’article 1er, leurs conjoints et membres de leur famille vivant à leur charge qui bénéficient, en application du I du présent article, d’une exemption temporaire d’affiliation au régime obligatoire de sécurité sociale français pour tout ou partie des risques mentionnés au même I, peuvent adhérer à la Caisse des Français de l’étranger pour les risques pris en charge par le régime particulier de l’organisation.

    https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000045570469?init=true&page=1&query=Ordonnance+n%C2%B0+2022-533+du+13+avril+2022+d%C3%A9finissant+la+nature%2C+les+conditions+et+les+modalit%C3%A9s+d%27octroi+par+le+Gouvernement+
    de+privil%C3%A8ges%2C+immunit%C3%A9s+et+facilit%C3%A9s+%C3%A0+des+organisations+internationales%2C+des+agences+
    d%C3%A9centralis%C3%A9es+de+l%27Union+europ%C3%A9enne+et+%C3%A0+certaines+associations+ou+fondations&searchField=ALL&tab_selection=all
    https://reseauinternational.net/inacceptable/

    Les Français par contre doivent payer une « taxe abri de jardin », qui a augmenté de 3,4% en 2024, après une hausse de 8% en 2023. Certes on peut l’éviter si la surface est de moins 5 m2 ou si la hauteur de plafond est inférieure à 1,80m :
    https://www.rtl.fr/actu/economie-consommation/taxe-abri-de-jardin-2024-comment-ne-pas-la-payer-7900369312
    Attention aussi si on donne l’usage gratuitement à quelqu’un d’une surface pendant une trentaine d’années. L’utilisateur pourra alors en devenir le propriétaire :
    https://www.leparisien.fr/jardin/actu/comment-votre-voisin-peut-acquerir-par-lusage-une-partie-de-votre-terrain-XUAVQV5XDRCBXFIMAUEMY4FM4Q.php

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