L’énigmatique pape Jean XXIII ou la date du règne de Dieu sur terre :

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Angelo Giuseppe Roncalli (1881-1963) nait à Sotto il Monte (village de la campagne de Bergame en Lombardie) comme quatrième enfant mais premier fils d’une famille qui en contenait 14. 

Pourtant ses parents étaient métayers de milieu pauvre. Il est ordonné prêtre en 1904. Puis nommé secrétaire de Mgr  Giacomo Radini-Tedeschi, le nouvel évêque de Bergame, connu pour son soutien au monde ouvrier, en particulier lors des grèves de 1909. En 1915, il est comme sergent de l’armée royale italienne, incorporé dans le service de santé des armées. Après la guerre, on lui propose de travailler au Vatican. Sa réponse fut déjà bien caractéristique de sa personnalité « Je suis un homme capable de peu. J’écris très lentement. Paresseux de nature, je me laisse facilement distraire dans mon travail ». Il est néanmoins nommé par Benoit XV dans ce qui deviendra la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. Là il reste proche des milieux qui souhaitent une alliance de la démocratie chrétienne avec les antifascistes. Mais en 1925, Pie XI l’envoie évêque en Bulgarie. Puis en 1935, archevêque, on le réaffecte à Istanbul comme délégué apostolique en Turquie et en Grèce jusqu’en 1944.

Sur un plan diplomatique, il joue un rôle important pour le sauvetage des réfugiés d’Europe centrale vers la Palestine pendant la guerre, des victimes du nazisme, juifs, surtout mais aussi membres du clergé venus de toute l’Europe et particulièrement de Hongrie et de Bulgarie. Prévenu dès septembre 1940 des persécutions nazies par l’arrivée de réfugiés polonais, il fait distribuer des permis gratuits d’émigration par la délégation apostolique en particulier vers la Palestine sous mandat britannique, des certificats de baptêmes temporaires et des sauf-conduits, ainsi que des vivres et vêtements en s’appuyant sur la Croix Rouge locale. Il envoie une lettre au roi Boris III de Bulgarie pour qu’il désapprouve la déportation de 25 000 Juifs de Sofia.  Il aide le rabbin Yitzhak HaLevi Herzog  à alerter le Vatican pour sauver les juifs de Moldavie. Ces gestes pour ceux qu’il nomme les « cousins et compatriotes de Jésus » auraient sauvé de 24 000 à 80 000 Juifs, ce qui justifie pour la fondation internationale Raoul Wallenberg de demander son inscription comme juste entre les nations.

En 1944, quand le général De Gaulle souhaite voir remplacer, le nonce apostolique en France Mgr Valerio Valeri, car trop marqué par les années Pétain,  Pie XII choisit Roncalli pour cette mission. Schuman et De Gaulle le tiendront en haute estime pour sa francophilie, sa tolérance et sa bonhommie teintée d’humour (attribuant par exemple à la pluie le rétrécissement de la jupe d’une interlocutrice !). En 1953, il revient en Italie, pour être à 72 ans, patriarche de Venise, puis il sera nommé cardinal par Pie XII. Comme ce pape, il condamnera en 1957 « l’impérialisme, le marxisme, la démocratie progressiste, la franc-maçonnerie et la laïcité »

Le 28 octobre 1958, il est élu pape et crée une première surprise en choisissant de s’appeler « Jean XXIII » (en latin Ioannes XXIII), un nom abandonné depuis le XIVè siècle. Il convoquera le 2nd concile œcuménique du Vatican (1962-65) appelé aussi Vatican II, avant de décéder d’un cancer le lundi de la Pentecôte (3 juin 1963).

À l’ouverture en janvier 2001 du triple cercueil en sapin, chêne rouvre et plomb où il reposait, son corps est découvert en excellent état de conservation, sans doute conséquence de l’intervention, quelques heures après sa mort, d’un expert en traitement des cadavres, Gennaro Goglia.  Complété d’un masque de cire, il repose depuis lors, dans un cercueil de cristal sous l’autel de la chapelle Saint-Jérôme de la basilique Saint Pierre.

https://prayerstanthony.wordpress.com/2010/12/29/messenger-of-saint-anthony-pope-john-%E2%80%93-incorrupt/

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Un des principaux reproches lancés contre lui, est d’avoir été initié à une société secrète.

Est-ce vrai ? Peut être que oui, et y en aurait-il de bonnes ? Ce qui nous laisse toutefois perplexe, ce sont ses prophéties écrites en 1935, alors qu’il n’était que nonce apostolique en Turquie :

http://www.marie-julie-jahenny.fr/propheties-du-pape-jean-xxiii.htm#Introduction

Certaines ont déjà été confirmées par les événements. Mais d’autres restent inexpliquées ou réservées à plus tard. Car que penser de celles-ci ?

« Toujours plus nombreux les signes. Les lumières dans le ciel seront rouges, bleues, vertes, rapides. Elles augmenteront. Quelqu’un vient de loin, veut rencontrer les hommes de la Terre. Il y a déjà eu des rencontres. Mais qui a vu vraiment s’est tu. Si une étoile s’éteint, elle est déjà morte. Mais la lumière qui approche est quelqu’un qui est mort et qui revient. Un seul réussira à parler, juste à temps avant de mourir. Il dira les noms de qui a tué, il révèlera leurs signes secrets. Et le monde entier se lèvera contre le jeu des puissants, la fraternité secrète des puissants qui préparait l’esclavage des peuples. Les rares chefs honnêtes sauront s’unir, les coupables seront renversés. S’affronteront croissant de lune, étoile et croix (musulmans, juifs et chrétiens ?). Derrière eux, les corbeaux de la faim, de la famine, de la peste. Où croyez-vous fuir, maintenant que vous avez détruit les églises et tué le dernier Père? Attendez le signe de Jean. L’agneau est prêt. Avant l’ultime lumière, les pasteurs auront reconnu le signe. Tous parleront la même langue. Le règne de Dieu arrive sur terre, sa cité se dresse même pour qui ne l’a pas voulue. Ouvrez votre cœur au lys. La voix sera puissante, annoncée par les trompettes. Il y a vingt siècles plus l’âge du Sauveur. »

 

Cette dernière précision est souvent interprétée comme désignant l’année 2033, parce que Jésus est mort à 33 ans; mais l’expression « âge du Sauveur » n’implique pas obligatoirement qu’il s’agisse de la date de son décès.

De plus, dans le nouveau livre du pape Benoit XVI, « L’enfance de Jésus », publié le 21 novembre 2012, il est possible d’établir clairement que la naissance de Jésus remonte à 6 ou 7 années avant la date officiellement reconnue.

https://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Le-pape-publie-un-livre-sur-l-enfance-de-Jesus-NG-2012-11-20-878009

Le pape s’appuie même sur les calculs de l’astronome Kepler, mais aussi sur des considérations plus astrologiques : « La grande conjonction de Jupiter et de Saturne dans le signe zodiacal des Poissons en 6-7 avant J.-C. semble être un fait vérifié. Elle pouvait orienter des astronomes du milieu culturel babylonien et perse vers le pays de Juda, vers un « roi des juifs » écrit Benoît XVI, faisant référence aux rois mages et à leur voyage vers Bethléem.  Donc selon le pape, Jésus serait décédé soit en l’an 26 ou 27 et non en l’an 33.  Le règne de Dieu sur terre est donc prévu en 2026 ou 2027. Reste à être sûr que l’on parle là, de la date de son décès !

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En l’an 2026 ou 2027 viendra donc le Jugement. Celui que tout chrétien attend et demande dans « le Notre Père », la prière donnée par Jésus : « Notre Père, qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel… »

Mais pourquoi donc Vatican II a-t-il demandé à ce que les chrétiens, dans leurs prières, tutoient Dieu et non pas la Vierge Marie : « Je vous salue Marie, pleine de grâce…. » ?

Si le nom de Dieu doit être sanctifié, ne mérite-t-il pas un certain respect ? Le vouvoiement ne serait-il pas de mise ?

D’autre part, Joseph Ratzinger aborde la question difficile de la naissance virginale de Jésus, « s’agit-il là  d’ un mythe ou d’une vérité historique ? ». Bien entendu, il repousse fermement les parallèles qui ont pu être faits par exemple avec la génération divine des pharaons. « La comparaison de ces récits mythiques avec l’Évangile ne tient pas », affirme-t-il. Pourtant n’est-ce pas ce que certains courants franc-maçonniques essayent de nous faire croire ?

Ce qui est sûr, la lutte entre l’Église et eux continue. Il suffit d’écouter les nouvelles des médias alignés pour comprendre qu’ils ne sont que langues de vipères !

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Reste  à fêter Noël le 25 décembre, même si cette date, fixée au début du VIe siècle par le moine Denys le Petit,  et qui est censée marquer le début de notre ère, n’est peut être que purement symbolique ! (voir à partir de 14 mn)

Les deux récits de l’enfance de Jésus, de Matthieu et Luc indiquent que la naissance de Jésus eut lieu sous le règne du roi Hérode le Grand (roi de Judée). Sans doute, mais certainement, comme de nombreux historiens l’estiment, dans les dernières années de son règne, en -4 !

https://www.etdieudanstoutca.com/bible/jesus/quand-est-ne-jesus

La date de la mort d’Hérode peut être déterminée en utilisant les informations apportées à la fin du premier siècle par l’historien juif Flavius Josèphe (37 ?-100 ?), les annales romaines, et des données astronomiques. Selon Flavius Josèphe, Hérode est nommé roi par les Romains sous le consulat de Calvinus et Pollio en -40, et élimine son rival Antigone II Mattathiah sous celui d’Agrippa et Gallus en -37. Il règne pendant 37 années après sa nomination par les Romains, et 24 après la mort d’Antigone II Mattathiah. Suivant la façon dont Josèphe compte les années, entières ou pas, cela mène à -4 ou -3. Mais Josèphe mentionne une éclipse de Lune peu avant la mort d’Hérode. Il y en a eu qui étaient visibles depuis la Palestine le 15 septembre -5, et le 13 mars -4, mais aucune en -3 ni en -2. Schürer, théologien protestant, en conclut qu’Hérode est mort un peu après l’éclipse du 13 mars -4.

En fait, toute cette histoire ne nous démontre-t-elle pas que les papes, s’ils gardent les pieds sur terre, leurs têtes restent dans les étoiles ?

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